Les 83 caisses de stockage mobiles, conçues pour être inviolables, ont été spécialement développées pour stocker et transporter des armes et des munitions destinées aux forces de sécurité opérant dans des régions où la construction d'installations permanentes de stockage est difficile, voire impossible. Ces caisses permettent ainsi une gestion sécurisée et flexible des armes, notamment dans les zones sensibles, où la protection de la sécurité publique est cruciale.
Le CP (Rtd) Vianney Nshimiyimana, responsable de la lutte contre la prolifération des petites armes au Ministère de la Sécurité nationale, a souligné que cette initiative marque la conclusion d'un mois de sensibilisation destiné à encourager la restitution volontaire des armes et munitions illégales, sans risque de poursuites judiciaires. "Cette démarche vise à garantir que les armes illégales soient récupérées et ne tombent pas entre de mauvaises mains, où elles pourraient être utilisées à des fins malveillantes", a-t-il expliqué.
Il a également précisé que, bien que les forces de sécurité, tant publiques que privées, possèdent des armes légalement et bénéficient d'une formation approfondie pour leur gestion, l'introduction de ces caisses de stockage mobiles vise à renforcer la sécurité en évitant que des armes ne soient détournées à des fins criminelles. "Une seule arme entre de mauvaises mains peut compromettre la sécurité de toute une ville. C'est pourquoi nous mettons tout en œuvre pour garantir une gestion stricte et sécurisée de ces armements", a-t-il ajouté.
Les caisses de stockage ont été fournies en partenariat avec le Centre régional pour le contrôle des petites armes et la prévention des conflits en Afrique des Grands Lacs et de la Corne de l'Afrique (RECSA). Eric Kayiranga, conseiller du programme de gestion des armes chez RECSA, a insisté sur la nécessité de stocker les armes et les munitions de manière sécurisée pour éviter leur détournement. "Ces équipements viennent compléter les dispositifs existants et sont continuellement améliorés et remplacés pour garantir des conditions de stockage optimales", a-t-il précisé.
Benjamin Sesonga, secrétaire permanent du Ministère de la Sécurité nationale, a ajouté qu'une formation spécialisée a été mise en place pour s'assurer que les armes ne tombent pas entre les mains de criminels ou de personnes non autorisées à les détenir. "Cette formation est cruciale pour garantir que la gestion des armes reste rigoureuse, sécurisée et professionnelle", a-t-il souligné.
Bien que les armes légalement détenues soient étroitement surveillées, le Ministère de la Sécurité nationale a précisé que le nombre de personnes détenant des armes et des munitions illégales au Rwanda reste très faible, ce qui témoigne de l'efficacité des politiques de sécurité en place.
Alain Bertrand Tunezerwe
