Selon le Conseil National pour le Développement des Exportations Agricoles (NAEB), l'initiative prévoit la plantation de 240 000 plants d'avocats sur 800 hectares et de 60 000 plants de mangues sur 200 hectares à travers le pays.
Le plan d'expansion cible cinq districts pour la culture des avocats : Rusizi dans la Province de l'Ouest, Huye et Nyanza dans la Province du Sud, ainsi que Rwamagana et Bugesera dans la Province de l'Est.
Les plants seront greffés, une technique horticole spécialisée qui associe des parties de plantes différentes afin d'améliorer des caractéristiques comme le rendement, la qualité et la résilience.
Pour la culture des mangues, le gouvernement se concentrera sur les districts de Rusizi et Bugesera, couvrant une superficie de 200 hectares.
En parallèle, le Rwanda prévoit d'intensifier la production de macadamia en plantant 102 000 plants sur 100 hectares dans les districts de Nyamasheke, Karongi, Rusizi, Rutsiro et Rwamagana.
Ces efforts s'inscrivent dans une stratégie globale visant à développer la production rwandaise de cultures horticoles à forte valeur ajoutée, notamment les mangues, les avocats et le macadamia, afin de renforcer la position du pays sur les marchés horticoles mondiaux.
Les données du NAEB publiées l'année dernière montrent qu'entre 2017 et 2022, les exportations d'avocats du Rwanda ont bondi, passant de 105,4 tonnes en 2016/2017 à 2 765 tonnes en 2021/2022.
Les revenus générés par ces exportations ont également explosé, passant de 37 155 dollars à 4 533 801 dollars sur la même période. Les variétés Hass et Fuerte figurent parmi les types d'avocats les plus populaires au Rwanda.
Jean Bosco Mulindi, responsable de la division des produits émergents au NAEB, a souligné que ce plan vise à accroître les exportations agricoles tout en améliorant les moyens de subsistance des petits exploitants.
" En se concentrant sur des cultures très demandées comme les mangues, les avocats et le patchouli, le NAEB continue de promouvoir la croissance du secteur horticole au Rwanda et de contribuer au développement de l'économie agro-exportatrice du pays ", a déclaré Mulindi.
Ce projet est financé par le Fonds International pour le Développement Agricole (FIDA) et vise à augmenter la productivité et les revenus des agriculteurs tout en créant des opportunités d'emploi précieuses.
Un volet important du programme repose sur la production communautaire de plants, impliquant activement des groupes de jeunes et de femmes. Cette approche inclusive devrait améliorer les conditions de vie des participants et de leurs familles.
Bazikarev
