Ce défi devient d'autant plus crucial que la population urbaine ne cesse d'augmenter, avec une Afrique qui enregistre le taux de croissance urbaine le plus élevé au monde. Dans ce contexte, la question de la propreté urbaine s'impose comme un critère clé dans l'attractivité des villes.
Dans cette optique, Jeune Afrique Intelligence Unit a récemment mené une enquête d'opinion exclusive, publiée en décembre 2024, dans le cadre de son classement des 30 villes les plus attractives du continent. Près de 2 000 participants ont été sollicités pour évaluer la propreté perçue des principales villes africaines, sur une échelle allant de 0 (extrêmement sale) à 10 (parfaitement propre).
Sans surprise, Kigali, capitale du Rwanda, s'est imposée en tête avec une note exceptionnelle de 9,5 sur 10. Ce score reflète l'image de ville modèle que le Rwanda s'est forgée en matière de gestion environnementale.
La première place de Kigali n'est pas le fruit du hasard. Depuis plusieurs années, la ville incarne un modèle de gestion des déchets et de respect de l'environnement. Des initiatives comme la politique Umuganda (journée nationale de travaux communautaires) et l'interdiction stricte des sacs en plastique ont transformé la capitale rwandaise en un exemple reconnu au niveau mondial.
De plus, Kigali bénéficie d'un système de collecte et de tri des déchets efficace, renforcé par des campagnes de sensibilisation auprès des habitants. Ces efforts collectifs contribuent non seulement à la propreté visible de la ville, mais aussi à l'amélioration de la qualité de vie des citoyens.
Derrière Kigali, Rabat, la capitale marocaine, se hisse à la deuxième place du classement. Elle est suivie par Alexandrie (Égypte), Gaborone (Botswana), Le Cap (Afrique du Sud) et Cotonou (Bénin).
Alain Bertrand Tunezerwe