Le Récteur de l'Université INES Ruhengeri, Fr. Dr. Jean Bosco Baribeshya, a souligné que ces experts ont été sélectionnés en raison de leurs pratiques reconnues en matière d'enseignement et de recherche. Cette formation visait à renforcer la collaboration régionale pour lutter contre les défis sanitaires communs, notamment le paludisme.
Mukashema Clarisse, employée du Centre Biomedical du Rwanda (RBC, sigle en anglais), a mis l'accent sur l'importance de l'unité entre les pays africains dans la lutte contre le paludisme. "Il devrait y avoir une unité entre les pays africains afin que nous puissions discuter du développement qui nous aidera à lutter contre cette épidémie. Lorsque qu'un pays met en place des mesures et qu'un autre ne les adopte pas, cela peut avoir pour effet d'encourager la propagation de la maladie", a-t-elle expliqué. Elle a également souligné que la coopération entre les pays est essentielle pour la réussite des efforts de lutte contre diverses épidémies, y compris le paludisme.
La formation a porté sur l'impact des changements climatiques et l'augmentation des maladies épidémiques, notamment le paludisme, qui continue de menacer la santé publique en Afrique. "Nous nous sommes réunis en tant que pays francophones pour partager nos expériences respectives sur l'augmentation du nombre de moustiques porteurs du paludisme, ainsi que l'impact des changements climatiques sur la propagation de cette maladie", a déclaré Mukashema.
Les experts ont noté que plusieurs facteurs contribuent à la hausse des cas de paludisme, notamment les changements climatiques et la densité de la population. Mukashema a révélé que le Rwanda a partagé ses stratégies de lutte avec d'autres pays, dans l'espoir de mettre en place des solutions communes pour réduire l'augmentation de cette maladie.
Veronica Noseda, formatrice lors de la session, a exhorté les participants à plaider pour que les enjeux liés aux changements climatiques et à la lutte contre le paludisme soient prioritaires dans leurs pays respectifs. "Une fois de retour chez vous, nous vous demandons de vous assurer que la question des changements climatiques et la lutte contre le paludisme soient abordées en priorité", a-t-elle affirmé.
Les statistiques récentes de la RBC révèlent une hausse inquiétante des cas de paludisme au Rwanda. En septembre 2024, 85 000 cas ont été enregistrés, soit presque le double par rapport à la même période en 2023. Ce chiffre met en évidence la nécessité urgente d'intensifier les efforts pour contrôler cette maladie endémique.
Alain Bertrand Tunezerwe