Dans un communiqué publié dans la soirée de mercredi, la RDF a réfuté trois accusations spécifiques mises en avant par ces articles, soulignant l'absence totale de preuves et la fausseté des informations.
L'une des accusations concernait une femme nommée "Jeanne", une vendeuse de légumes et de fruits, qui aurait été violée par un soldat rwandais dans un camp militaire à Bangui en 2023. La RDF a rejeté cette allégation expliquant que les installations militaires rwandaises n'autorisent l'accès à aucun civil non enregistré et sans autorisation préalable. "Il est donc impossible qu'une telle agression ait pu se produire dans ce camp", précisait le communiqué.
Une autre accusation portait sur une prétendue agression sexuelle contre une femme de 28 ans, surnommée "Grace", dans la ville de Paoua, située dans le nord de la Centrafrique. Là encore, la RDF a fermement démenti, précisant qu'aucun soldat rwandais n'a jamais été déployé dans cette région.
Enfin, les autorités militaires rwandaises ont rejeté une autre allégation concernant des violences sexuelles perpétrées contre deux femmes à Ndassima, à 400 km de Bangui. La RDF a précisé qu'aucune troupe rwandaise ou force de la MINUSCA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en Centrafrique) n'a jamais été envoyée dans cette région, rendant l'accusation sans fondement.
La RDF a rappelé son engagement inébranlable en faveur de la protection des civils et a souligné que toute forme de violence sexuelle est inacceptable. Le communiqué a insisté sur le fait que, bien que les accusations actuelles soient mensongères, l'armée rwandaise prendrait toute allégation de ce type très au sérieux si elle était avérée, et qu'elle ne tolérerait aucun comportement répréhensible de la part de ses soldats.
La RDF a également mentionné que, selon la journaliste elle-même, les violences sexuelles présumées qui se seraient produites dans la région de Bria avaient cessé après l'arrivée des troupes rwandaises.
"Le comportement, la réputation et les capacités des soldats rwandais en mission de maintien de la paix ne seront jamais remises en question. Depuis 20 ans, les soldats rwandais en mission de maintien de la paix remplissent leurs fonctions avec intégrité, dignité et respect envers les populations locales, conformément aux valeurs fondamentales de protection des civils et de responsabilité de les défendre", a ajouté le communiqué.
Depuis leur arrivée en Centrafrique au début de 2014, dans le cadre d'une mission de l'Union africaine, les troupes rwandaises ont joué un rôle central dans le rétablissement de la paix et de la sécurité dans le pays. Après quelques mois, cette mission a été intégrée à la MINUSCA, et les soldats rwandais se sont vu confier plusieurs responsabilités clés, notamment la protection des civils, des installations onusiennes, du président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, et de sa famille.
En 2020, le Rwanda a renforcé sa présence en envoyant des troupes supplémentaires en Centrafrique dans le cadre d'un accord bilatéral entre les deux nations.
Leur contribution à la stabilisation du pays a été largement saluée. En avril 2022, le président Touadéra a décoré plusieurs soldats rwandais en reconnaissance de leur travail exceptionnel dans la restauration de la paix en Centrafrique.
Face à ces accusations récentes, la RDF a tenu à réaffirmer la probité de ses soldats, en soulignant que leur engagement pour la paix et la sécurité en Centrafrique demeure inébranlable. L'armée rwandaise continue de défendre sa mission de maintien de la paix et reste résolue à soutenir la stabilité non seulement en Centrafrique mais aussi dans toutes les régions où ses troupes sont déployées.
Les autorités rwandaises n'ont pas précisé si des actions judiciaires seraient envisagées en réponse à ces allégations.
Alain-Bertrand Tunezerwe
Source : https://fr.igihe.com/L-armee-rwandaise-qualifie-de-mensongeres-les-accusations-de-viols-en.html
