La guerre contre les insurgés a éclaté entre 1997 et 1998, mais il n'a été complètement éradiqué qu'en 2000.
Ils étaient principalement composés d'anciens membres des Forces Armées Rwandaises (EX-FAR) et d'Interahamwe(milice du régime d'alors) ayant fui vers la forêt zaïroise (aujourd'hui la République Démocratique du Congo), incluaient aussi de jeunes recrues radicalisées du Nord et de l'Ouest du Rwanda.
Lors d'un symposium sur l'unité et la résilience des Rwandais, le 28 octobre 2024, le Général Kabarebe a expliqué que bien que la population du Nord ait initialement soutenu les insurgés, elle a par la suite contribué à les combattre.
" La guerre des insurgés a commencé dans le Nord, et ce sont eux qui l'ont terminée. Les gens qui l'ont commencée ont également été ceux qui l'ont combattue et remportée. En 1999, notre armée comptait environ 52 000 soldats, parmi lesquels 36 000 étaient d'anciens insurgés ou des ex-soldats des FAR intégrés aux forces armées ", a-t-il souligné.
Le Général Kabarebe a affirmé que les insurgés affrontaient une armée nationale, composée en grande partie de jeunes originaires du Nord du pays.
Il a également mentionné que la stratégie de victoire résidait dans une politique avisée et un leadership fort. " Le Président Kagame a montré que ces jeunes insurgés n'étaient pas le vrai problème ; ils étaient manipulés par des dirigeants porteurs d'idéologies toxiques ", a-t-il expliqué.
Lorsqu'il a intégré ces jeunes dans l'armée, le président Kagame a insisté que, si jamais ils échouaient, la faute incomberait aux leaders et non à ces jeunes.
Le général Kabarebe a insisté sur le fait que les citoyens sont souvent de bonnes personnes mais peuvent être induits en erreur par des leaders aux idées extrêmes.
Selon lui, la victoire contre les insurgés a été rendue possible grâce au soutien des citoyens eux-mêmes, qui ont combattu aux côtés des forces armées pour ramener la paix.
L'unité nationale à travers l'intégration des forces
Au fil des années, le Général Kabarebe est revenu sur la décision du gouvernement d'intégrer 1 500 anciens soldats des EX-FAR dans l'armée rwandaise après la fin du génocide des Tutsi, le 4 juillet 1994.
Cette intégration a été, selon lui, un acte essentiel pour la réconciliation et l'unité nationale. " Cette décision du Président de la République de les intégrer, malgré les blessures encore vives de la guerre, a été un geste d'amour pour le pays. "
Les soldats des EX-FAR ont conservé leurs grades et, pour ceux ayant des compétences, des postes de commandement adaptés leur ont été attribués.
Kabarebe a expliqué que cette démarche, centrée sur l'amour du pays, a contribué à surmonter les quatre années de guerre et les ressentiments.
Il a rappelé aux habitants de Burera où se tenait ces débats de préserver les acquis du pays, soulignant que les trente dernières années témoignent du potentiel du Rwanda à se développer et à devenir une nation prospère.
Bazikarev