En réponse à l'expansion du M23 dans le nouveau territoire de Lubero, le Lieutenant-Colonel Ngoma décrit cette action comme une mesure défensive. " À chaque attaque, nous repoussons les menaces le plus loin possible en renforçant nos lignes défensives, " explique-t-il, signalant que ces mouvements stratégiques visent à protéger leurs positions et les civils des assauts constants.
La stigmatisation du M23 comme étant des agents rwandais affecte gravement la perception et le traitement du groupe tant par le gouvernement que par certaines franges de la population. " Nous sommes traités comme des étrangers, des Rwandais, ce qui, selon eux, justifie les attaques contre nous, regrette Ngoma et indique que cette étiquette exacerbe le conflit les poussant à adopter une défense plus agressive et à maintenir leurs positions stratégiques. "
Le porte-parole critique aussi la gestion de la sécurité par les forces gouvernementales, en particulier à Goma où l'insécurité engendrée par les milices " wazalendo " continue de semer la terreur parmi les civils. " Une intervention immédiate est nécessaire pour sécuriser et assister les civils coincés dans cette violence, " insiste-t-il.
Pour Ngoma, la protection des civils devrait être prioritaire, plutôt que de prolonger un conflit armé qui ne fait qu'aggraver leur détresse.
Weekend dernier, le M23 a averti les forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) contre toute violation de leur espace aérien, un avertissement qui souligne l'escalade des tensions et la méfiance mutuelle. " Nous serons contraints de nous défendre si ces violations continuent, " prévient Ngoma, marquant ainsi une ligne rouge que le M23 refuse de voir franchie.
Ngoma clarifie la position du M23 : ils ne cherchent pas à attaquer, mais à se défendre contre des exterminations ciblées. " Nous sommes des Congolais qui luttent pour des causes justes et nobles, " dit-il, rejetant toute accusation de liens étrangers.
Le Lieutenant-Colonel Ngoma termine sur une note sombre concernant la politique congolaise, affirmant que " les FDLR, responsables du génocide de 1994 au Rwanda, sont devenus des acteurs majeurs au Congo, intégrés dans toutes les institutions étatiques, militaires comme civiles, et sont à l'avant-garde de la stigmatisation et l'intention d'extermination des Rwandophones congolais. "
Bazikarev
Source : https://fr.igihe.com/Cessez-le-feu-non-respecte-et-defis-de-securite-la-position-du-M23.html