Selon un récent rapport de la Banque Mondiale sur l'indice de capital humain, un enfant rwandais né en 2020 peut espérer atteindre seulement 38% de son potentiel productif à l'âge adulte, en comparaison avec la moyenne mondiale de 56%. Cette statistique alarmante met en lumière le déficit de qualité dans l'éducation offerte.
En détail, les enfants au Rwanda commencent généralement l'école à quatre ans avec une espérance de scolarité de 6,9 ans d'ici 2020, contre 6,6 ans en 2018. Cependant, la valeur effective de cette éducation semble stagnante : en 2020, le rendement d'un élève était équivalent à seulement 3,9 années de formation effective, malgré presque sept années passées en éducation.
Le système éducatif est confronté à plusieurs défis majeurs. Les taux de fréquentation révèlent que 94% des enfants s'inscrivent au primaire, mais seulement 76% achèvent ce cycle. Le taux d'abandon scolaire reste élevé, surtout chez les garçons. Les classes surpeuplées et un nombre insuffisant d'enseignants qualifiés entravent la qualité de l'enseignement.
Face à ces enjeux, le gouvernement rwandais, sous la direction du Premier Ministre Dr Edouard Ngirente, a initié d'importantes réformes. Ces dernières visent à améliorer la formation des enseignants, à réduire le nombre de matières étudiées et à augmenter le nombre de salles de classe. En 2023, le nombre de classes primaires a augmenté de 35,5%, passant de 31.927 à 49.561.
Les initiatives gouvernementales incluent également la lutte contre la malnutrition, facteur clé influençant la capacité d'apprentissage. Un programme national de nutrition scolaire, lancé en 2020, a bénéficié d'un budget substantiel de 90 milliards de francs rwandais pour l'année scolaire 2023/2024, visant à améliorer tant la fréquentation que la performance des élèves.
L'optimisme reste prudent, car comme le souligne le Dr. Ngirente, les résultats des réformes prendront du temps à se manifester pleinement. Néanmoins, les premiers signes positifs commencent à émerger, notamment avec une réduction des taux de redoublement et d'abandon scolaire.
Bien que le chemin vers un système éducatif de qualité supérieure soit semé d'embûches, les efforts réformistes du Rwanda indiquent une volonté claire d'améliorer les conditions d'apprentissage pour ses jeunes citoyens. Cela nécessitera une évaluation continue et un engagement soutenu de tous les acteurs du secteur éducatif comme l'a souligné le 1er ministre Dr Eduard Ngirente.
Bazikarev