La défiance internationale contre le pouvoir de Tshisekedi #rwanda #RwOT

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Ce simple report, en apparence anodin, revêt en réalité une portée politique d'une rare clarté : il constitue un geste de désaveu, une marque de distance calculée, un camouflet diplomatique adressé à un pouvoir congolais en perte de crédibilité et englué dans ses propres contradictions.

Les États-Unis, dans leur langage feutré mais précis, n'annulent jamais sans raison une visite de ce niveau. Dans le registre des signaux diplomatiques, ce genre de report équivaut à une réprimande silencieuse. Il exprime la lassitude d'un partenaire stratégique face à un régime congolais devenu imprévisible, hésitant entre alliances opportunistes et discours contradictoires.

Kinshasa, qui prétend incarner le pivot sécuritaire régional, s'enferme en réalité dans une politique de duplicité : condamnant les groupes armés d'un côté, tout en tolérant, voire en instrumentalisant, certaines milices selon les besoins du moment.

Ce recul de Washington illustre le malaise croissant entre la RDC et ses partenaires occidentaux, exaspérés par l'amateurisme stratégique et les volte-face diplomatiques du pouvoir. Les tergiversations du président Tshisekedi sur les alliances régionales, les accusations sans preuves contre Kigali, l'échec patent des opérations conjointes avec des armées étrangères et la prolifération de conseillers militaires sans coordination claire nourrissent un sentiment d'incertitude à l'égard de Kinshasa.

L'Africom, structure hautement rationalisée, ne s'aventure pas dans des zones d'instabilité politique où la chaîne de commandement militaire elle-même semble gangrenée par les rivalités internes et la défiance présidentielle.

Ce report de visite, loin d'être un simple contretemps, révèle un diagnostic sévère : celui d'un État dont la parole n'engage plus, et d'une armée que ses propres partenaires regardent désormais avec circonspection. Il est aussi le reflet d'une inquiétude grandissante sur la capacité réelle du pouvoir congolais à garantir la stabilité dans les Grands Lacs, à un moment où les tensions internes aux FARDC s'ajoutent à la méfiance internationale.

Kinshasa paie aujourd'hui le prix de son inconsistance : en confondant agitation et diplomatie, suspicion et gouvernance, elle perd à la fois la confiance de ses officiers et celle de ses alliés. Les grandes puissances, elles, ne s'y trompent pas : quand elles se taisent et se retirent, c'est qu'elles ont déjà jugé.

Selon plusieurs sources, la visite du commandant de l'Africom à Kinshasa, prévue le 15 octobre, a été reportée à la dernière minute sans explication officielle

Tite Gatabazi



Source : https://fr.igihe.com/La-defiance-internationale-contre-le-pouvoir-de-Tshisekedi.html

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