
Ce mercredi 13 août, face à Tottenham, vainqueur de la Ligue Europa, les hommes de Luis Enrique ont d'abord cédé aux assauts anglais, encaissant un but de Micky van de Ven à la 39ᵉ minute, puis un second, signé du capitaine Cristian Romero à la 48ᵉ.
À cet instant précis, une chape de désillusion semblait s'abattre, lourde et inexorable, sur l'enceinte tout entière. Le murmure inquiet des tribunes se mêlait au silence tendu des travées, comme si l'air lui-même s'était épaissi sous le poids de l'infortune annoncée. Les regards se perdaient, incrédules, oscillant entre l'amertume et la résignation, tandis que l'horizon du match paraissait s'assombrir, tel un ciel d'orage avant l'éclat du tonnerre.
Pourtant, loin de s'abandonner aux sirènes funestes de la résignation, les Parisiens opposèrent à l'adversité l'inébranlable armure de cette vertu souveraine qui, seule, distingue l'éclat éphémère des victoires passagères de la permanence des triomphes mémorables : la force d'âme. Animés par une volonté farouche, ils transcendèrent la fatigue et l'angoisse, trouvant, dans les replis les plus secrets de leur orgueil sportif, l'énergie salvatrice qui rallume les espérances et renverse le cours des destins annoncés.
Ils ont resserré les rangs, repris le fil du jeu, et, dans un dernier quart d'heure d'une intensité rare, Lee Kang-in (85ᵉ) puis Gonçalo Ramos, au bout du temps additionnel (90ᵉ+4), ont arraché l'égalisation. La séance des tirs au but, théâtre des nerfs et des curs solides, leur a offert la consécration finale : victoire 4-3, premier sacre en Supercoupe d'Europe, et effacement d'une absence longue de quarante-neuf éditions.
Ainsi, soixante-quatorze jours seulement après leur triomphe en Ligue des champions, et à peine une semaine après la reprise de l'entraînement, les Parisiens ont inauguré la saison par un nouvel ornement à leur palmarès.
Vingt-neuf ans après l'amertume de la défaite face à la Juventus, c'est un chapitre glorieux qui s'écrit enfin pour le football français. Bravo, messieurs : vous avez tremblé, mais vous avez vaincu. Le frisson de la peur a laissé place à la chaleur éclatante de la victoire.

Tite Gatabazi
Source : https://fr.igihe.com/Le-Paris-Saint-Germain-confirme-sa-superiorite-Europeenne.html