
Officiellement déployées en Afghanistan entre 2000 et 2014 dans le but d'assurer la protection des troupes britanniques face aux talibans, ces forces spéciales se trouvent aujourd'hui au centre de révélations accablantes. D'anciens soldats témoignent que certains de leurs camarades ont exécuté sommairement des prisonniers désarmés, les mains liées, parmi lesquels se trouvaient des enfants ne représentant aucune menace.
" Ils ont menotté un petit garçon avant de l'abattre. Un enfant ", a témoigné un ancien soldat déployé en Afghanistan, illustrant une pratique devenue systématique : l'exécution de prisonniers ligotés, suivie de la mise en scène de fausses preuves pour faire croire à une légitime défense.
La BBC révèle que, parmi les 30 témoins interrogés, plusieurs ont confirmé des meurtres perpétrés par leurs camarades en Afghanistan. Plus inquiétant encore, l'ancien Premier ministre David Cameron en aurait été informé à plusieurs reprises, sans jamais prendre de mesures.
En dépit des règles strictes encadrant ce conflit, qui autorisaient l'usage de la force létale uniquement en cas de menace immédiate, les forces spéciales de l'armée de l'air britannique avaient instauré des protocoles internes qui s'écartaient largement de ces principes fondamentaux.
Un témoignage glaçant décrit une procédure d'élimination méthodique : " Dès qu'une personne suspecte était signalée à plusieurs reprises, son élimination était programmée, sans aucune tentative de capture. Certains vérifiaient son identité avant de l'exécuter. "
Selon les témoignages, cette obsession du meurtre aurait gravement altéré la santé mentale de certains soldats, les entraînant dans une spirale de violence systématique à l'encontre de civils innocents.
Ces actes barbares ne se sont pas limités à l'Afghanistan. En 2006, des soldats déployés en Irak ont également perpétré des exécutions similaires sur des civils non armés. D'après les informations recueillies, leurs supérieurs étaient pleinement conscients de ces exactions et ont choisi de ne pas intervenir.
Leur méthode de dissimulation était identique : après avoir abattu leurs victimes, ils simulaient une légitime défense en plaçant des armes sur les corps et en prenant des photos, avant d'inventer de faux récits pour masquer la réalité des événements et effacer toute trace de leurs crimes.
Ce conflit sanglant a coûté la vie à 636 soldats britanniques et fait de nombreux blessés.

IGIHE