Des Burundais impliqués dans le génocide contre les Tutsi en 1994 #rwanda #RwOT

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Le sujet a été abordé lors de la commémoration du 31ᵉ anniversaire du génocide perpétré contre les Tutsi à l'Université du Rwanda, Campus de Huye (UR-Huye).

Dans son témoignage, Nzarubara, qui a suivi de près l'histoire de l'UNR avant, pendant et après le génocide, a expliqué que l'université était profondément marquée par des divisions ethniques ancrées depuis longtemps.

Il a évoqué qu'en 1973, lorsque les Tutsi ont été expulsés des écoles, plus de 200 étudiants ont été exclus de l'UNR. Cette discrimination s'étendait également aux travailleurs Tutsi et aux domestiques employés par des commerçants grecs et arabes à Butare.

Nzarubara a souligné que l'université entretenait un racisme latent, où des termes tels que " ubukonari " et " kunyuzura " étaient utilisés pour humilier les étudiants Tutsi, leur infligeant ainsi de profondes souffrances.

Entre 1993 et 1994, Nzarubara a constaté que le pays semblait sous l'influence de forces extérieures alimentant les divisions internes.

Après l'assassinat du président du Burundi, Melchior Ndadaye, les Burundais résidant au Rwanda ont commencé à exprimer ouvertement leur hostilité envers les Tutsi.

Nzarubara a raconté l'anecdote d'un Burundais qu'il avait rencontré avec d'autres à un hôtel à Butare. Après les avoir vus boire de la bière, cet homme leur avait demandé pourquoi ils continuaient à boire alors que Ndadaye venait de mourir.

" Nous lui avons répondu que nous n'avions aucun lien avec Ndadaye, puisque nous étions des Rwandais, mais il est parti, et nous avons immédiatement ressenti qu'il y avait quelque chose de dissimulé derrière cette question. " a-t-il ajouté.

Il a également exprimé son indignation face au traitement réservé aux Rwandais par certains étrangers, notamment des Français et des Burundais, soulignant l'impunité et la brutalité durant cette période sombre.

Nzarubara a ensuite abordé les atrocités commises à l'Université Nationale du Rwanda (UNR) et dans ses institutions affiliées, telles que le CHUB et le NIRDA, dénoncant la participation d'étrangers et de membres du personnel universitaire dans ces crimes.

Il a cité l'exemple de Claver Alias Gahini, un tueur en série à l'UNR, et d'autres criminels qui, malgré leurs actes, ont échappé à la justice.

Nzarubara a également évoqué le cas d'Ayobangira François, un chercheur à l'IRST, impliqué dans des meurtres pendant le génocide à l'UNR et dans ses environs. Après sa participation à ces atrocités, il a été récompensé en étant relogé dans la résidence de la reine Gicanda Rosalie, récemment executée.

Il a par ailleurs cité d'autres individus impliqués dans les massacres à Butare et ses environs, notamment des enseignants burundais à la GSOB, des étudiants ayant fui les conflits à Byumba, des médecins du CHUB ainsi que des militaires, qui ont tous joué un rôle dans ces violences meurtrières.

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Alain Bertrand Tunezerwe



Source : https://fr.igihe.com/Des-Burundais-impliques-dans-le-genocide-contre-les-Tutsi-en-1994.html

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