Dusingizemungu a réagi à un message partagé par le chercheur français Le Drian sur X (anciennement Twitter) le 20 mars, dans lequel il accusait à tort le Rwanda d'utiliser la propagande pour justifier sa prétendue "agression brutale" en République Démocratique du Congo (RDC).
Le Drian affirmait que le Rwanda mettait en avant les atrocités coloniales passées commises par la Belgique, reconnaissant celles-ci comme des horreurs obsolètes, "loin de la réalité actuelle."
Dans ses déclarations, Le Drian suggérait que le Rwanda utilisait un "lavage panafricain" pour détourner l'attention de ses actions en RDC, une région actuellement confrontée à de graves problèmes de sécurité.
Il a également critiqué certains individus rwandais pour leurs remarques "suprématistes", qu'il a qualifiées d'offensantes pour le peuple congolais.
En réponse, le sénateur Dusingizemungu a critiqué la perspective de Le Drian, affirmant que les accusations portées contre le Rwanda reposaient sur des informations erronées et ignoraient les véritables menaces réelles et persistantes auxquelles font face les Rwandophones, en particulier les Tutsis, en RDC.
Dusingizemungu a souligné que "les discours de haine et les violations graves des droits de l'homme ciblent les Congolais rwandophones, principalement Tutsi," orchestrés par les autorités de la RDC en collaboration avec les FDLR, un groupe terroriste formé par des restes des auteurs du génocide de 1994 contre les Tutsi. Cette coalition vise à déstabiliser le Rwanda et à poursuivre des objectifs génocidaires.
Dusingizemungu a également insisté sur le fait que les actions défensives du Rwanda en réponse à cette coalition sont pleinement justifiées.
"Le Rwanda ne peut être écrasé. Les mesures de défense prises en réponse à cette coalition de forces visant à stopper le développement du Rwanda sont pleinement justifiées. Ignorer cette réalité soulève de sérieuses inquiétudes quant aux motivations derrière de telles accusations," a-t-il déclaré.
La RDC a rejeté la responsabilité du conflit en cours sur le Rwanda, suite à la résurgence du groupe rebelle M23, qui se bat pour les droits des communautés marginalisées de Banyamulenge et de Tutsi congolais.\n\nLe Rwanda a systématiquement réfuté ces accusations, exhortant la RDC à s'attaquer à ses problèmes internes plutôt qu'à se livrer à des jeux de blâme.
Le Rwanda a également accusé la RDC de collaborer avec les FDLR pendant le conflit avec le M23, dans le but de déstabiliser le Rwanda après la défaite du M23.
De plus, la RDC a exercé des pressions pour des sanctions contre le Rwanda, certains pays soutenant apparemment ce mouvement en raison de leurs intérêts miniers en RDC.
La Belgique, en particulier, a été accusée de faire pression pour des sanctions contre le Rwanda dans diverses institutions internationales, entraînant une rupture des relations entre les deux pays. Cela a conduit à un sévère rift diplomatique, où le Rwanda a expulsé tous les diplomates belges dans les 48 heures au début de cette semaine.
Malgré les tentatives de la RDC de blâmer le Rwanda, celui-ci maintient que ces allégations font partie d'un effort plus large pour détourner l'attention des problèmes internes de la RDC, y compris la mauvaise gouvernance.
Le Rwanda a également réaffirmé son engagement à protéger son intégrité territoriale et à maintenir la paix dans la région.
Karirima Ngarambe
