Kabera a été tué samedi près de l'immeuble Hamilton Apartment. Dans un premier temps, les autorités avaient affirmé qu'il y avait eu un échange de tirs avant sa mort. Cependant, selon Ndengera, les informations recueillies par la communauté rwandaise contredisent cette version des faits.
Réactions de la communauté rwandaise
Ndengera a déclaré à IGIHE que les premiers rapports des forces de l'ordre indiquaient qu'Erixon Kabera était armé et avait résisté aux policiers. Cependant, ces affirmations ont été modifiées après que des membres de la communauté rwandaise ont exprimé leurs préoccupations et demandé des éclaircissements.
" Nous avons appris avec consternation qu'un membre de notre communauté a été abattu par la police, " a déclaré Ndengera. " Au départ, les autorités affirmaient qu'il était armé, mais après nos échanges, elles ont révisé leur déclaration et indiqué qu'il n'était pas armé. "
Le président de l'association a ainsi demandé une enquête complète et transparente pour faire toute la lumière sur les circonstances de cette tragédie. " Nous exigeons que toute personne ayant commis des fautes soit traduite en justice, " a-t-il ajouté.
Témoignages et soutien de la communauté
Josephine Murphy, membre de la communauté rwandaise au Canada, a également réclamé une enquête approfondie sur la mort de Kabera. " Nous demandons une enquête impartiale sur cette tragédie impliquant la police de Hamilton, " a-t-elle insisté. " Erixon mérite justice, et je m'engage à poursuivre cette lutte pour la transparence et la responsabilité. "
La famille d'Erixon Kabera, profondément attristée par sa disparition, l'a décrit comme un homme généreux, un pilier de la communauté et une personne pacifique. " Erixon n'avait pas d'arme et n'a jamais montré de comportement violent, " ont-ils déclaré dans un communiqué. " Il s'est toujours dévoué à sa famille et à sa communauté. "
Un parcours exemplaire
Kabera, qui vivait au Canada depuis 20 ans, laisse derrière lui trois fils. Il travaillait pour l'Agence canadienne de la fiscalité, occupait le poste de vice-président de l'Association des Rwandais de Toronto, et était conseiller au Rwandan Canadian Healing Center. Sa famille et ses proches ont souligné son engagement envers la promotion de l'harmonie et de l'entraide au sein de la communauté rwandaise.
Appel à une enquête transparente
La famille d'Erixon Kabera a exprimé ses doutes quant aux déclarations initiales de la police. Selon eux, les premiers rapports des autorités indiquaient qu'il n'y avait pas eu d'échange de tirs et que Kabera avait été abattu alors qu'il n'était pas armé. " Nous, sa famille, sommes extrêmement préoccupés par cette version des faits. Erixon était un homme pacifique, et il est difficile de concilier ces accusations avec la personne que nous connaissions, " ont-ils déclaré.
Ils ont également réclamé la publication de toutes les preuves disponibles, y compris les enregistrements des caméras de la police et des caméras de sécurité de l'immeuble. " Nous demandons aux autorités compétentes de nous fournir la vérité et des explications détaillées sur les derniers instants de vie d'Erixon. S'il existe des preuves, nous voulons en prendre connaissance afin de comprendre ce qui s'est réellement passé, " a conclu la famille.
La quête de vérité et de justice
La communauté rwandaise au Canada, soutenue par des proches et des amis d'Erixon Kabera, insiste pour obtenir des réponses claires et une enquête transparente, sans dissimulation. Le drame a soulevé des interrogations sur l'usage de la force par la police et a ravivé les discussions sur la responsabilité des autorités dans de tels incidents.
Bazikarev