Nduhungirehe a souligné que ce n'est pas un phénomène nouveau : " Le gouvernement congolais collabore avec ces groupes pour mener des attaques, ce qui va à l'encontre des accords de cessez-le-feu. Le gouvernement congolais doit s'engager sur la voie de la paix. "
Le Ministre a également insisté sur l'importance d'engager un dialogue avec le M23 afin de résoudre les problèmes qui ont conduit à sa création. " Le M23 a été formé par des Congolais parlant le kinyarwanda, en particulier des Tutsi qui ont subi des abus de toutes sortes. Des discours de haine continuent d'être proférés à leur encontre par des responsables congolais. C'est un problème qui doit être résolu par des négociations directes, " a-t-il déclaré.
Nduhungirehe a ajouté que ce problème relève de la responsabilité du gouvernement congolais, qui doit traiter les préoccupations de la population congolaise.
Ce mercredi 30 octobre 2024, des experts en sécurité du Rwanda, de la RDC et de l'Angola se sont réunis à Luanda pour élaborer un plan d'action contre les FDLR. Une fois ce plan approuvé, il sera soumis aux ministres des Affaires étrangères des deux pays pour validation.
Cependant, la mise en uvre de ces mesures reste incertaine, car le gouvernement congolais continue de désigner le Rwanda et le M23 comme ses principaux problèmes, tout en continuant d'apporter son soutien aux FDLR.
Les relations entre le Rwanda et la République Démocratique du Congo (RDC) demeurent tendues, trois ans après le regain des hostilités dues au groupe M23. Malgré les efforts de médiation de l'Union Africaine, qui a désigné l'Angola comme facilitateur, la mise en uvre des accords convenus à Luanda reste difficile.
Actuellement, bien que le M23 et l'armée congolaise (FARDC) aient été appelés à un cessez-le-feu, les combats se poursuivent dans le territoire de Masisi, au Nord-Kivu. Les récents pourparlers de Luanda, tenus en août 2024, ont demandé au Rwanda de réduire ses mesures de défense, mais Kigali a insisté sur le fait que cela dépendrait des efforts de la RDC pour éliminer le groupe FDLR, considéré comme une menace pour la sécurité nationale.
Alain Bertrand Tunezerwe