Arrêté le 23 juillet 2024 à son arrivée à l'aéroport de Kinshasa en provenance de l'Ouganda, Prof Bahala avait été démis de ses fonctions par le Président Félix Tshisekedi à la tête de la P-DDRCS.
Son arrestation avait fait suite à des allégations selon lesquelles, durant une mission de cinq jours en Ouganda envoyée par le ministre de la Défense, il aurait rencontré des représentants du groupe armé M23.
Toutefois, Prof Bahala a précisé que son séjour à Kampala concernait des négociations pour le rapatriement des enfants congolais détenus par l'Armée de Résistance du Seigneur (LRA), un groupe rebelle opposé au gouvernement ougandais, et relâchés en République Centrafricaine.
Un responsable du bureau du président ougandais a confirmé à l'AFP que des pourparlers étaient en cours entre un haut représentant du gouvernement congolais et le M23/AFC à Kampala dans le but de rétablir la paix en RDC.
Cependant, le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, a annoncé l'ouverture d'une enquête pour faire la lumière sur ces allégations et a ajouté ajouté que Bahala devait clarifier les circonstances et les accusations portées contre lui. Il a aussi souligné qu'aucune négociation n'était envisagée avec un groupe terroriste.
Certains analystes ont affirmé que la RDC avait potentiellement engagé des discussions secrètes avec le M23, qualifié de groupe terroriste par Kinshasa, et que l'arrestation de Prof Bahala aurait servi de diversion face à la fuite de ces informations sensibles.
Après deux mois de détention dans les locaux des services de renseignement militaire, connus sous le nom d'Ex-DEMIAP, Prof Bahala a été libéré le soir du 8 octobre 2024, comme l'a rapporté Radio Okapi. Son cas avait attiré l'attention des organisations de défense des droits de l'homme.
Bazikarev