Un refuge sécurisé au cur de l'Afrique
L'ambassadeur Charles Karamba, Représentant permanent du Rwanda auprès de l'Union Africaine, a représenté le pays lors de cette cérémonie de signature, marquant un nouvel élan dans la coopération humanitaire entre les trois entités. Cette prolongation réaffirme la volonté commune de fournir une protection aux réfugiés vulnérables et de leur offrir un refuge sécurisé au Rwanda.
"Le Rwanda demeure résolument engagé à accueillir et protéger ces individus vulnérables, leur offrant une opportunité de reconstruire leur vie loin des violences et de l'instabilité," a déclaré le communiqué conjoint. Cette déclaration met en lumière l'engagement sans faille du Rwanda envers les personnes les plus à risque.
Un processus de sélection plus transparent et inclusif
Le deuxième avenant au protocole met un accent particulier sur l'amélioration de la transparence du processus de sélection des réfugiés évacués. Il garantit que chaque candidat, indépendamment de sa nationalité, son origine ethnique, sa race, son genre ou son âge, sera évalué uniquement sur la base de sa vulnérabilité. Cette démarche vise à renforcer l'équité et à offrir une chance égale à tous ceux qui sont dans le besoin.
Vers des solutions durables pour tous
Au-delà de l'accueil, l'accord prévoit une coopération renforcée entre le HCR, le gouvernement rwandais et l'Union Africaine pour mettre en place des solutions durables pour les évacués. Cela inclut l'exploration de diverses options pour ceux qui ne peuvent prétendre au statut de réfugié ou qui ne souhaitent pas rester durablement au Rwanda. Parmi les alternatives envisagées figurent le retour volontaire dans le pays d'origine, la réinstallation dans un pays tiers, ou encore la réunification familiale.
Un suivi rigoureux et des engagements renforcés
Le texte insiste également sur l'importance de la transparence et du suivi. Des missions de contrôle conjointes, menées tous les six mois, permettront de s'assurer que le processus d'évacuation et d'accueil est continuellement amélioré. La Commission de l'Union Africaine a réitéré son engagement à fournir un soutien politique de haut niveau, à développer les capacités des acteurs concernés, et à mobiliser les ressources nécessaires pour assurer le succès de ce programme.
Pour sa part, le HCR continuera à jouer un rôle central en assurant la protection des évacués, leur fournissant des abris, des vivres, des soins de santé et d'autres services essentiels tout au long de leur séjour au Rwanda. Depuis la mise en place de ce mécanisme en 2019, plus de 2 300 réfugiés et demandeurs d'asile originaires de pays tels que l'Érythrée, le Soudan, le Soudan du Sud, et d'autres, ont été évacués de Libye. Parmi eux, 1 813 ont déjà trouvé refuge dans des pays tiers, marquant ainsi un tournant décisif dans leur quête de sécurité et de stabilité.
"Le HCR et les autorités rwandaises poursuivront l'enregistrement individuel de tous les évacués, leur délivrant des documents de preuve d'enregistrement (POR) qui leur permettront de circuler librement au Rwanda et d'accéder aux aides disponibles dans les centres d'accueil," précise le communiqué.
Un appel à la solidarité internationale
Enfin, la Commission de l'Union Africaine et le HCR ont lancé un appel aux autres nations, les exhortant à suivre l'exemple du Rwanda et à ouvrir leurs portes aux réfugiés et demandeurs d'asile vulnérables. Dans un contexte mondial marqué par des crises humanitaires récurrentes, l'engagement renouvelé du Rwanda, en partenariat avec l'Union Africaine et le HCR, se présente comme un modèle de solidarité et d'humanité en action.
IGIHE