Au-delà des promesses du Président Ndayishimiye sur les droits humains, les disparitions forcées continuent de hanter le Burundi #rwanda #RwOT

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Depuis l'arrivée au pouvoir du président Evariste Ndayishimiye en 2020, plus de 120 citoyens burundais ont été victimes de disparitions forcées, un nombre qui reflète une détérioration alarmante de la situation des droits humains dans le pays.

Rien que pour le premier semestre de 2024, le FOCODE a documenté 25 nouvelles disparitions ce qui accentue une tendance qui ne montre aucun signe de ralentissement à l'approche des élections de 2025.

Les victimes de ces actes répréhensibles sont principalement des militants des partis d'opposition tels que le CNL (Congrès National pour la Liberté), le MSD (Mouvement pour la Solidarité et le Développement) et le Frodebu (Front pour la Démocratie au Burundi), ainsi que des ex-militaires et des citoyens ordinaires perçus comme une menace par le régime.

Le FOCODE pointe du doigt les responsables provinciaux du Service National de Renseignement (SNR), souvent en collaboration avec la milice Imbonerakure du parti au pouvoir, le CNDD FDD, pour leur rôle dans la perpétration de ces disparitions.

Le rapport du FOCODE dénonce non seulement les auteurs directs de ces violations, mais aussi l'inaction et la complaisance de la Commission Nationale Indépendante des Droits de l'Homme (CNIDH) du Burundi.

Dirigée par Sixte Vigny Nimuraba depuis 2019, la CNIDH n'a jamais officiellement reconnu un seul cas de disparition forcée, malgré les preuves et les témoignages accablants recueillis par diverses organisations de défense des droits humains.

La situation au Burundi a attiré l'attention internationale, notamment celle du bureau du procureur de la CPI, qui a ouvert une enquête sur les violations des droits humains dans le pays.

Cette enquête se concentre sur les allégations de meurtres, de tortures, de viols et d'autres formes de violence depuis la crise politique de 2015, aggravées par la contestation du troisième mandat du président Pierre Nkurunziza.

Le FOCODE utilise la plateforme de la Journée internationale des victimes de disparitions forcées pour appeler à un renouvellement et à un renforcement du mandat du rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l'homme au Burundi.

L'organisation souligne la nécessité d'un soutien international continu pour les organisations de la société civile qui surveillent les violations des droits humains et assistent les victimes et leurs familles.

En prévision des élections de 2025, le FOCODE exprime de sérieuses préoccupations quant à l'escalade potentielle de la violence et des disparitions forcées.

L'organisation plaide pour une action internationale concertée afin de prévenir une détérioration plus profonde de la situation des droits humains au Burundi et souligne la vigilance mondiale est cruciale pour garantir la sécurité et la liberté des citoyens burundais.

Malgré les promesses de réforme et d'amélioration de la situation des droits humains par le gouvernement burundais, les réalités sur le terrain sont très différentes.

Ce 30 août, alors que le Burundi et le monde se souviennent des victimes de disparitions forcées, l'appel à l'action est plus urgent que jamais.

La communauté internationale est invitée à redoubler d'efforts pour mettre fin à l'impunité et pour soutenir les efforts qui visent à ramener la paix et la justice dans cette nation tourmentée.

Galerie des photos pour les personnes portées disparues au Burundi selon un rapport du FOCODE

Bazikarev



Source : https://fr.igihe.com/Au-dela-des-promesses-du-President-Ndayishimiye-sur-les-droits-humains-les.html

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