Elle a insisté sur l'importance de la mémoire, surtout dans le contexte de la 30e commémoration du génocide contre les tutsi, et sur le rôle crucial des jeunes dans la perpétuation de cette mémoire.
"Il est impératif que nos jeunes prennent la relève, qu'ils ne se contentent pas des versions officielles ou des médias mais qu'ils cherchent à comprendre l'histoire par eux-mêmes," a-t-elle dit, encourageant les jeunes à engager des recherches approfondies pour mieux comprendre les événements du passé.
La Ministre a également évoqué les défis actuels dans l'Est du Congo, où la violence et les préjugés continuent de ravager des communautés Tutsi.
"Ce qui se passe aujourd'hui dans l'Est du Congo, des attaques spécifiques montre clairement comment la violence ciblée et le racisme se propagent," a-t-elle expliqué, soulignant la nécessité de s'attaquer à ces problèmes à la racine.
La lutte contre le racisme a été un autre thème central de son intervention. Elle a décrit le racisme comme un "poison lent" qui imprègne les institutions à tous les niveaux, depuis les organisations non gouvernementales jusqu'aux gouvernements.
"Nous devons être actifs, pas passifs, face à la violence et au racisme. C'est notre devoir de nous dresser contre les injustices, armés de la connaissance et de l'éducation," a-t-elle ajouté.
Concernant les outils à la disposition de la jeunesse pour y parvenir, la Ministre Umutoni a mis en avant la connaissance et l'éducation comme les armes les plus puissantes.
"L'accès à l'information, les réseaux sociaux, et les bibliothèques sont essentiels, mais le plus important reste l'éducation pour comprendre et prévenir les erreurs du passé," a-t-elle conclu, appelant les jeunes à utiliser leur position pour influencer positivement l'avenir.
Bazikarev
Source : https://fr.igihe.com/Les-defis-de-la-memoire-et-de-la-lutte-contre-le-racisme.html