L'Agence de l'immigration et de la citoyenneté a indiqué avoir lancé une enquête et transféré la plateforme vers un nouveau site, tout en soulignant qu'elle traitait l'incident avec " une importance particulière ". Le nombre exact de personnes touchées reste toutefois non précisé.
Selon les autorités américaines et britanniques, dont des ressortissants ont également été affectés, la cyberattaque pourrait avoir compromis les informations de plus de 35 000 demandeurs de visa.
Les données divulguées comprendraient les noms, photos, dates et lieux de naissance, adresses e-mail, état civil et adresses personnelles. " Cette fuite de données est en cours et pourrait exposer toute information personnelle que vous saisissez dans le système ", a averti l'ambassade du Royaume-Uni à Mogadiscio.
La révélation de la faille a suscité de vives critiques. L'ancien ministre des télécommunications et spécialiste en technologies, Mohamed Ibrahim, a reproché au gouvernement son manque de transparence, tandis que les autorités du Somaliland ont dénoncé ce qu'elles ont qualifié d'" irresponsabilité institutionnelle " pour avoir maintenu la plateforme active après l'attaque.
Cette affaire survient dans un contexte de tensions accrues entre Mogadiscio et Hargeisa, capitale du Somaliland, sur le contrôle de l'espace aérien et des systèmes de visas.
Le Somaliland, qui rejette le système de visa électronique somalien, a célébré publiquement la cyberattaque et continue d'appliquer sa propre politique de visa à l'arrivée pour les passagers de son aéroport.
Cette dispute a récemment provoqué des directives aériennes contradictoires, certaines compagnies détournant désormais leurs vols vers Djibouti pour éviter des risques.
IGIHE