
Ces formations seront dispensées au sein du Collège des Sciences et Technologies (CST) et s'étendront sur une durée de quatre ans. À l'issue de ce cycle, les étudiants se verront décerner un 'Bachelor of Science' en sciences nucléaires et technologies.
Ce programme a été conçu pour accompagner la vision du Rwanda, qui entend intégrer l'énergie nucléaire dans ses initiatives de développement national et d'amélioration des conditions de vie de la population.
Les étudiants acquerront des compétences solides dans l'utilisation responsable de l'énergie nucléaire, avec un accent particulier sur son rôle au service du développement, excluant toute application militaire.
Au Rwanda, l'énergie nucléaire devrait être exploitée dans les domaines de la médecine, de l'agriculture et de l'industrie, notamment pour le contrôle de la qualité des produits.
Le professeur Ignace Gatare, directeur du Collège des Sciences et Technologies de l'Université du Rwanda, a indiqué au journal 'The New Times' que les préparatifs essentiels en vue du lancement de cette filière sont déjà finalisés.
" Nous attendons désormais la décision du Conseil de l'Enseignement Supérieur (HEC) concernant l'autorisation officielle de démarrage de ce nouveau programme ", a-t-il précisé.
Le professeur Gatare n'a pas précisé la date de lancement de la filière, mais a indiqué qu'elle devrait débuter " dans les plus brefs délais ".
Ce programme est lancé dans un contexte où le Rwanda prévoit la création d'un centre national de recherche en sciences nucléaires, en partenariat avec la Russie.
Les diplômés de cette formation seront appelés à contribuer aux activités de ce futur centre.
Au cours des premières années, les étudiants consolideront leurs connaissances en physique, mathématiques, technologies et autres disciplines fondamentales, avant de se spécialiser dans les sciences nucléaires.
En 2024, le Gouvernement du Rwanda a annoncé l'approbation de l'étude de faisabilité pour la création du Centre des Sciences et Technologies Nucléaires (CNST), un institut dédié à la recherche et à la production pharmaceutique reposant sur la technologie nucléaire.
La construction de ce centre devrait débuter d'ici deux à trois ans. Le coût du projet est actuellement estimé entre 600 et 800 millions de dollars américains, un montant susceptible d'être ajusté en fonction de l'évolution du chantier.
Le Rwanda a d'ores et déjà entamé les préparatifs nécessaires pour tirer pleinement parti du potentiel offert par l'énergie nucléaire.
Le 13 mai 2025, le Ministère de la Santé a annoncé le lancement officiel de la médecine nucléaire au Rwanda, précisant qu'un équipement de pointe, un scanner PET (Tomographie par Émission de Positons), sera opérationnel d'ici la fin de l'année.
Par ailleurs, jusqu'en 2024, 160 étudiants rwandais ont été envoyés en Russie afin de renforcer leurs compétences en sciences nucléaires.
L'énergie nucléaire offre de nombreuses applications : la production d'électricité, secteur que le Rwanda ambitionne de développer, la médecine â" notamment pour le traitement de maladies graves comme le cancer grâce aux rayonnements thérapeutiques â", la sécurité, par exemple à travers les systèmes de détection, l'industrie, ainsi que la fabrication d'armes.
Pour ce qui concerne la production d'électricité à partir de l'énergie nucléaire, elle repose sur l'utilisation du minerai d'uranium, également employé dans la fabrication d'armes nucléaires. C'est pour cette raison que lorsqu'on évoque l'énergie nucléaire, elle est souvent associée en premier lieu à des fins militaires.

IGIHE
Source : https://fr.igihe.com/Une-filiere-en-sciences-nucleaires-et-technologies-bientot-lancee-a-l.html