Le récent renouvellement du partenariat entre le Paris Saint-Germain et Visit Rwanda jusqu'en 2028 en est une éclatante illustration, consacrant la victoire d'une stratégie touristique offensive sur les gesticulations diplomatiques d'une République Démocratique du Congo engluée dans ses contradictions et servie par une diplomatie de circonstance.
Il y a quelques mois à peine, la scène parisienne et londonienne voyait défiler une délégation congolaise menée par la très zélée Thérèse Kayikwamba, ministre des Affaires étrangères à l'activisme brouillon et aux méthodes empruntes d'un nationalisme de façade.
Flanquée de son comparse belge dont le rôle d'éminence grise officieuse prête davantage à sourire qu'à inquiéter, la diplomate s'était lancée dans une croisade contre le partenariat liant le club de la capitale française à l'Office rwandais du tourisme.
Prétextant des motifs d'ordre éthique et géopolitique, la délégation congolaise exigeait la rupture de cet accord, brandissant des griefs liés à la situation sécuritaire dans l'Est du Congo et au rôle que Kigali y jouerait supposément.
Mais il faut croire que, dans les chancelleries européennes et les bureaux feutrés des grandes institutions sportives, la cause était bien mal défendue. Les arguments, aussi véhéments qu'empreints de raccourcis historiques et de considérations partiales, peinèrent à trouver un écho. Aucune démonstration sérieuse, aucun dossier étoffé, aucune alternative économique ou sportive ne vinrent appuyer ces revendications bruyantes et vaines.
Le résultat fut à la hauteur de l'amateurisme diplomatique dont Kinshasa donne trop souvent le spectacle : un échec cinglant, une fin de non-recevoir polie, et un retour au pays dans l'indifférence générale.
Les responsables du Paris Saint-Germain, quant à eux, restèrent fidèles à leur logique : celle d'un partenariat gagnant-gagnant, fructueux tant pour la marque PSG que pour la stratégie touristique rwandaise, qui s'appuie intelligemment sur le prestige sportif et médiatique du club.
Ce renouvellement jusqu'en 2028, loin d'être anodin, scelle en réalité la reconnaissance d'une coopération exemplaire. Visit Rwanda, en s'associant à l'une des institutions sportives les plus en vue du continent européen, a su se forger une visibilité sans commune mesure sur les marchés touristiques internationaux.
Le Rwanda, pays meurtri mais résilient, a depuis plusieurs années compris la force tranquille du soft power et de la diplomatie économique. Là où d'autres brandissent la menace et le pathos, Kigali séduit par des campagnes bien pensées et des alliances ciblées.
Il va de soi, dès lors, que Madame Kayikwamba et ses affidés devront, la mort dans l'âme, ravaler leurs prétentions et constater l'isolement de leur position. L'opinion éclairée, qu'elle soit parisienne, londonienne ou Munichoise, ne se laisse pas instrumentaliser aussi aisément et sait faire la part des choses entre indignation sélective et enjeux réels.
Cette séquence diplomatique marque donc une nième défaite sans équivoque pour Kinshasa et une victoire tranquille pour Kigali et le PSG. Elle révèle aussi, en filigrane, les limites d'une diplomatie de l'emportement et du slogan face à la constance stratégique et à la maîtrise des mécanismes d'influence.
Tandis que les chapeaux se ravaleront dans un silence courroucé à Kinshasa, les sourires seront discrets mais assurés dans les bureaux du PSG et à Kigali. Car ainsi va le monde : il appartient à ceux qui, au-delà du tumulte, savent garder le cap.
Tite Gatabazi
Source : https://fr.igihe.com/Visit-Rwanda-triomphe-de-l-agitation-diplomatique-de-la-RDC.html
