Le Rwanda, deuxième centre collaborateur FIC de l'OMS en Afrique #rwanda #RwOT

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Ce centre, soutenu par le Centre régional d'excellence en ingénierie biomédicale et en cybersanté de l'Université du Rwanda (UR), collabore étroitement avec le ministère de la Santé.

Après l'Afrique du Sud, le Rwanda devient ainsi le deuxième pays du continent à abriter une telle structure.

La désignation a été officiellement communiquée par le directeur régional par intérim de l'OMS, Dr Chikwe Ihekweazu, et prendra effet le 12 mars 2025 pour une durée de quatre ans, jusqu'au 12 mars 2029.

Le Rwanda s'impose ainsi comme un acteur de premier plan dans le développement, la mise en œuvre et la promotion à l'échelle mondiale des classifications internationales de l'OMS en matière de santé, notamment la Classification internationale des maladies (CIM-11), la Classification internationale des interventions en santé (ICHI) et la Classification internationale du fonctionnement, du handicap et de la santé (CIF).

Ce centre jouera un rôle majeure dans le renforcement des infrastructures de données sanitaires à l'échelle africaine, en assurant des activités de formation, en soutenant l'élaboration de politiques fondées sur des données probantes et en favorisant la coopération en matière de recherche.

Lors de la cérémonie de lancement, le Dr Chikwe Ihekweazu a mis en lumière l'importance de cette réalisation pour la région :

" Il s'agit d'une avancée inédite pour le Rwanda, et d'un événement exceptionnel à l'échelle africaine, étant la deuxième réalisation de ce type sur le continent, cette avancée constitue une source de fierté et reflète la capacité grandissante de l'Afrique à exercer un leadership dans les systèmes d'information sanitaire. Félicitations au Centre régional d'excellence de l'Université du Rwanda pour cette reconnaissance. "

Il a souligné l'urgence, pour les pays, de passer de la phase de développement à celle de la mise en œuvre concrète des outils de classification sanitaire mondiale.

" Des données fiables â€" qu'il s'agisse de statistiques de mortalité plus précises ou d'une allocation plus efficiente des ressources â€" changent véritablement la donne. La pandémie de COVID-19 a mis en lumière les vulnérabilités de nos systèmes, mais nous observons aujourd'hui des avancées notables. Chaque pays dispose désormais de mécanismes pour générer des données de santé et de mortalité plus robustes ", a-t-il déclaré.

Le Dr Ihekweazu a en outre encouragé une adoption accrue d'outils innovants tels que le logiciel DORIS (Digital Open Rule Integrated Cause of Death Selection) de l'OMS, ainsi que le nouveau programme de formation en ligne sur la certification médicale des causes de décès, qu'il considère comme essentiels pour combler les lacunes persistantes en matière de fiabilité des données à travers le continent.

La désignation a été communiquée par le Directeur régional par intérim de l'OMS, Dr Chikwe Ihekweazu

Le Dr Muhammed Semakula, chef du Département de la planification, du suivi, de l'évaluation et du financement de la santé au ministère de la Santé, s'exprimant au nom du ministre, a salué la création de ce centre, qu'il a qualifiée de reflet concret des avancées du Rwanda dans le domaine de la santé numérique.

" Cette reconnaissance témoigne de l'engagement résolu de notre pays en faveur de politiques fondées sur des données probantes, d'une surveillance épidémiologique rigoureuse et d'une allocation optimale des ressources ", a-t-il déclaré.

Il a précisé que le Rwanda a d'ores et déjà intégré la Classification internationale des maladies (CIM-11) dans l'ensemble de son système de santé. Avec 97 % de la population couverte par une assurance maladie, cette intégration renforce non seulement la précision des diagnostics et des remboursements, mais contribue également à améliorer la qualité, la rapidité et l'efficacité des services de santé à tous les niveaux.

Selon lui, la mise en œuvre d'un système de classification unifié contribuera à harmoniser les pratiques entre les établissements de santé et les compagnies d'assurance, réduisant ainsi les inefficacités, les erreurs de traitement administratif et les réclamations des patients.

Le représentant de l'OMS au Rwanda, Dr Brian Chirombo, a salué les efforts concertés qui ont abouti à la création de ce centre collaborateur.

" Je tiens à adresser mes félicitations à l'Université du Rwanda et au ministère de la Santé pour cette réalisation exceptionnelle ", a-t-il déclaré.

Dr Chirombo a souligné que les classifications sanitaires vont bien au-delà de simples outils techniques : elles constituent un langage commun permettant aux professionnels de santé de décrire, comprendre et communiquer les réalités complexes liées à la santé et à la maladie, à l'échelle locale comme internationale.

" Ces classifications nous permettent de suivre l'évolution des épidémies, de concevoir des politiques de santé publique adaptées et d'en mesurer l'impact ", a-t-il souligné.

Dr Muhammed Semakula (au centre), a salué le centre comme un reflet des progrès du Rwanda dans le domaine de la santé numérique

Il a également rappelé qu'entre 2018 et 2024, l'Université du Rwanda et le ministère de la Santé, en collaboration avec l'OMS, ont mis en place un programme de formation de courte durée en codage médical, proposé au sein de l'Université nationale.

Dans ce cadre, des professionnels de santé ont été formés au codage médical et à la certification des causes de décès. Par ailleurs, la CIM-11 a été testée sur le terrain à travers l'utilisation de dossiers médicaux électroniques (DME) dans deux hôpitaux pilotes, avant d'être intégrée aux plateformes "OpenMRS" et "eBuzima", ces dernières étant en cours de déploiement dans les centres de santé à travers le pays.

Ces initiatives ont non seulement renforcé les systèmes nationaux de santé, mais ont également favorisé le partage des connaissances et des bonnes pratiques à l'échelle mondiale, notamment lors des réunions de la Famille des Classifications Internationales de l'OMS (OMS-FCI).

Au cœur du développement du Centre régional d'excellence en ingénierie biomédicale et en cybersanté se trouve le Dr Michael Mugisha, maître de conférences à l'Université du Rwanda et cofondateur du centre collaborateur de l'OMS. Se félicitant de cette avancée, il a exprimé sa profonde gratitude pour la reconnaissance accordée.

Dr Mugisha a souligné que la CIM-11 ne se limite pas à la documentation des maladies : elle permet également d'enregistrer les interventions de santé, ce qui constitue un levier essentiel pour une planification efficace, une allocation rationnelle des ressources et une recherche scientifique guidée par les données.

Dr Michael Mugisha, maître de conférences à l'Université du Rwanda et cofondateur du centre collaborateur de l'OMS, a exprimé avec fierté sa reconnaissance pour cette réalisation

" Aujourd'hui, grâce à des données structurées et normalisées dans tous les établissements de santé, des postes de santé aux hôpitaux de référence, nous pouvons agréger et analyser les informations afin d'orienter les politiques et guider les décisions. Par exemple, nous pouvons désormais répondre à des questions telles que : combien de césariennes ont été pratiquées le mois dernier ? Ou quels districts connaissent des tendances pathologiques spécifiques ? ", a-t-il expliqué.

Il a également souligné que le centre permettra au Rwanda de faire entendre sa voix sur la scène internationale : " Grâce à ce centre collaborateur, nous disposons désormais d'une plateforme qui nous permet de refléter les réalités sanitaires propres au Rwanda dans les normes internationales de classification. Nous serons actifs dans les révisions afin de veiller à ce que les conditions et défis spécifiques à l'Afrique soient pris en compte et reconnus à l'échelle mondiale. "

Le Dr. Mugisha a également souligné la richesse de l'expertise locale : " Le Rwanda abrite des scientifiques, des cliniciens et des chercheurs d'une grande compétence. Nous mettons cette expertise à contribution pour participer activement à l'amélioration mondiale de la documentation et de la compréhension des maladies et des interventions sanitaires. " a-t-il conclu.

Le Rwanda est désormais un acteur clé dans le développement, la mise en œuvre et la promotion mondiale des classifications internationales de santé de l'OMS
Le Représentant de l'OMS au Rwanda, Dr Brian Chirombo, a salué les efforts de collaboration qui ont conduit à la création de ce nouveau centre
Dr Robert Jakob (à droite), chef de l'unité des classifications et terminologies à l'OMS à Genève, partage un moment de convivialité avec d'autres responsables à Kigali
Après l'Afrique du Sud, le Rwanda devient désormais le deuxième pays africain à accueillir un centre du genre
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Alain Bertrand Tunezerwe



Source : https://fr.igihe.com/Le-Rwanda-deuxieme-centre-collaborateur-FIC-de-l-OMS-en-Afrique.html

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