L'une des causes majeures de la colère populaire réside dans les tentatives récurrentes de révision de la Constitution, un projet qui soulève un rejet massif parmi la population. A Goma, une ville durement frappée par la guerre et les déplacements internes, ce refus se transforme en un puissant mouvement de mobilisation citoyenne, soutenu par des voix venues d'autres villes importantes du pays.
Cette mobilisation, fondée sur la désobéissance civile et l'indignation populaire, constitue une réponse directe à la proposition de changement constitutionnel, perçu comme un coup d'État déguisé visant à maintenir un pouvoir central autocratique.
A travers cette dynamique, les citoyens, conscients de leur force collective, expriment leur volonté de défendre la Constitution, la paix et la souveraineté du peuple à Goma et dans d'autres grandes villes, où ce mouvement de refus pourrait se propager comme une " tache d'huile ".
La révision de la Constitution : Une tentative d'extension du pouvoir au détriment du peuple
La Constitution de la République Démocratique du Congo, adoptée en 2006, a posé les bases d'une démocratie fragile, avec des mécanismes de contrôle et des limites sur le pouvoir exécutif. Cependant, depuis plusieurs années, des voix au sein du pouvoir politique ont cherché à modifier ce texte fondamental.
La révision envisagée de la Constitution, qui inclut notamment des changements concernant la durée des mandats présidentiels et le système électoral, a été perçue par de nombreux Congolais comme une tentative de consolider un pouvoir autoritaire au détriment des principes démocratiques.
À Goma, cette proposition de révision a immédiatement provoqué une vague d'indignation. La population, déjà en proie aux souffrances dues à la guerre et à l'insécurité, considère que cette révision constitutionnelle viserait non seulement à maintenir en place un régime qui ignore ses besoins, mais aussi à concentrer davantage de pouvoir entre les mains d'un petit cercle dirigeant. Les habitants de Goma, comme ceux de nombreuses autres villes, sont opposés à toute initiative qui pourrait nuire à la stabilité politique et à la démocratie du pays.
Dans ce contexte, le refus de cette révision devient une question de principe : défendre la Constitution devient une manière de préserver l'intégrité des institutions démocratiques et de lutter contre un pouvoir jugé autoritaire. La mobilisation autour de ce refus prend rapidement de l'ampleur à Goma et se diffuse dans d'autres grandes villes comme Bukavu, Lubumbashi, et même Kinshasa, où les citoyens rejettent massivement la révision comme une tentative de maintenir un pouvoir à vie.
La désobéissance civile : un outil de résistance face à un pouvoir jugé illégitime
La désobéissance civile, selon des théoriciens comme Henry David Thoreau et, plus récemment, Stéphane Hessel dans son ouvrage Indignez-vous !, repose sur l'idée que l'obéissance aveugle à des lois injustes peut mener à des dérives autoritaires et à l'oppression du peuple.
Dans le contexte de la RDC, où le pouvoir est perçu comme déconnecté des réalités de la population et comme responsable de l'instabilité politique et de la guerre, la désobéissance civile se présente comme un moyen légitime de résistance.
À Goma, la mobilisation citoyenne contre la révision de la Constitution se caractérise par des manifestations, des sit-in, et des grèves, mais aussi par des actes de résistance pacifique tels que le refus de se conformer à certaines directives imposées par le gouvernement.
Ces actes symboliques sont un moyen pour la population de marquer son rejet du pouvoir en place et de dénoncer l'injustice de la situation politique actuelle.
La désobéissance civile devient ainsi un cri collectif de résistance, une forme d'indignation face à l'injustice que constitue la tentative de modification de la Constitution. Ce phénomène trouve un écho dans d'autres villes de la RDC, où les citoyens prennent conscience du rôle crucial de la mobilisation pour défendre les acquis démocratiques et maintenir l'équilibre des pouvoirs.
Ce mouvement prend progressivement de l'ampleur, avec des rassemblements populaires qui sont de plus en plus nombreux, notamment dans les grandes villes comme Lubumbashi, et même dans la capitale Kinshasa, où la contestation se fait entendre malgré les tentatives de répression.
Le refus de la révision constitutionnelle : un mouvement populaire qui prend de l'ampleur à Goma et au-delà
Goma, avec sa proximité géographique avec les zones de conflit, est un centre névralgique de la contestation contre la révision constitutionnelle. La population de la ville, largement composée de déplacés internes, vit dans une situation de précarité exacerbée par l'insécurité chronique.
Les habitants, qui souffrent déjà des conséquences de la guerre et de la pauvreté, refusent catégoriquement toute mesure qui pourrait prolonger l'instabilité politique ou renforcer le pouvoir d'un gouvernement jugé déconnecté de leurs réalités.
A Goma, la résistance s'organise autour de la défense des droits constitutionnels et de l'exigence de la paix, du retour des déplacés, et de la réhabilitation des zones affectées par le conflit.
Le rejet de la révision constitutionnelle à Goma devient le symbole de cette résistance. Des manifestations de grande envergure, des pétitions, et des forums de débat public sont organisés pour informer la population et mobiliser contre cette révision.
En parallèle, des actions de désobéissance civile se multiplient, notamment des refus de participer aux activités politiques ou économiques perçues comme légitimant le pouvoir actuel. Les jeunes et les organisations de la société civile jouent un rôle crucial dans cette mobilisation, en appelant à la solidarité et à l'unité pour faire face à un gouvernement qui, selon eux, n'a que faire des souffrances du peuple.
Le phénomène de mobilisation citoyenne prend progressivement de l'ampleur dans d'autres villes de la RDC. A Lubumbashi, et Kinshasa, les citoyens, galvanisés par la mobilisation de Goma, rejoignent le mouvement pour dire non à la révision constitutionnelle et revendiquer des réformes politiques véritables. Ce mouvement de désobéissance civile pourrait se propager comme une "tache d'huile", avec des conséquences potentielles sur l'équilibre du pouvoir dans le pays.
La désobéissance civile, en réponse à la tentative de révision constitutionnelle en RDC, devient un puissant outil de mobilisation citoyenne.
A Goma, cette résistance s'inscrit dans un contexte de mécontentement généralisé face à l'inaction du pouvoir et aux souffrances endurées par la population. Le refus de modifier la Constitution se transforme en un mouvement populaire, soutenu par des milliers de citoyens dans plusieurs villes du pays, qui revendiquent la démocratie, la fin de la guerre, et le respect de la souveraineté du peuple.
Ce phénomène de désobéissance civile, inspiré par l'indignation face à un pouvoir jugé illégitime, pourrait bouleverser les équilibres politiques en RDC et ouvrir la voie à un renouveau démocratique basé sur l'engagement citoyen.
L'unité des Congolais dans cette lutte pacifique représente une lueur d'espoir pour la construction d'un avenir plus juste et plus stable pour le pays.
Tite Gatabazi
Source : https://fr.igihe.com/Mobilisation-citoyenne-en-RDC-contre-la-revision-de-la-constitution.html