Le Rwanda, dont la croissance économique figure parmi les plus rapides en Afrique, voit son secteur industriel se développer à un rythme soutenu. Ce dynamisme engendre une demande croissante en énergie électrique, essentielle pour les industries et autres activités économiques.
Dr. Lassina Zerbo a mis en lumière l'urgence pour le Rwanda et l'Afrique de disposer d'énergies capables de soutenir le développement économique et social. " Nous parlons d'électricité, mais ici, ce dont nous avons réellement besoin, ce sont des énergies capables de propulser le développement économique et d'améliorer les conditions de vie dans ce pays. C'est également l'objectif que le Président Kagame souhaite pour le Rwanda et le continent ", a-t-il déclaré.
L'absence de sources d'énergie fiables et suffisantes freine les investissements industriels, comme l'a rappelé Dr. Zerbo : " Sans électricité, il n'y a pas d'industries. Par exemple, dans le passé, une société voulait établir une usine de fabrication de verre ici, mais elle n'a pas pu le faire faute d'énergie disponible. "
Pour répondre à ce défi, il plaide pour l'introduction de technologies nucléaires sécurisées et adaptées aux besoins des pays africains.
Le ministre des Infrastructures, Dr. Jimmy Gasore, a confirmé l'ambition du Rwanda d'intégrer l'énergie nucléaire dans son mix énergétique d'ici une décennie. Il a souligné que l'énergie nucléaire, en tant qu'énergie propre, jouerait un rôle clé dans la lutte contre les changements climatiques et dans la satisfaction des besoins énergétiques croissants.
" Dans 25 ans, nous aurons besoin de dix fois plus d'électricité qu'aujourd'hui. Nos rivières et autres sources actuelles ne suffiront pas. L'énergie nucléaire sera essentielle pour garantir notre autosuffisance énergétique ", a-t-il déclaré.
Cependant, il a reconnu que cet objectif dépendra des progrès technologiques. " Les centrales nucléaires adaptées à notre pays seront de petite ou moyenne taille. Certaines sont déjà disponibles sur le marché, tandis que d'autres en sont encore au stade de la recherche. "
Alain Bertrand Tunezerwe