Zakaria Fahim ou l'entrepreneuriat comme transcendance #rwanda #RwOT

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Dans l'univers feutré mais stratégique du conseil et de la gouvernance économique, Zakaria Fahim incarne une voix rare, une silhouette singulière qui conjugue la rigueur de l'auditeur à l'ardeur de l'âme militante.

A la tête du cabinet BDO, implanté dans 167 pays, il transcende son ancrage marocain pour s'ériger en authentique héraut de l'Afrique qui entreprend, qui se relève, qui s'imagine au-delà des stigmates de l'histoire et des assignations territoriales.

Son dernier ouvrage, Hub Africa ou l'amour d'entreprendre, publié aux éditions Afrique Challenge, s'offre comme un vibrant manifeste. Il y célèbre avec une intensité communicative ce qu'il appelle " la passion de l'Afrique ", cette flamme originelle que rien ne saurait éteindre : ni l'adversité, ni l'indifférence du monde, ni les retards cumulés.

Pour Zacharia Fahim, l'avenir du continent repose sur la foi lucide en son génie endogène, sur la jeunesse, les ressources, mais surtout sur l'irrépressible envie d'agir, d'accomplir, de bâtir, non dans la plainte, mais dans la conquête.

C'est ainsi qu'il initie la démarche "Small Business Act for Africa", projet structurant et fédérateur dont la devise " Dire, ça fait rire. Faire, ça fait taire " est tout à la fois un mot d'ordre et un serment d'action. L'entrepreneuriat, loin d'être une simple activité économique, devient ici un acte d'engagement existentiel, une forme de spiritualité civique qui invite chaque acteur à dépasser les limites du soi pour entrer dans le cercle plus vaste du destin collectif.

Zakaria Fahim plaide pour une révolution silencieuse, patiente mais déterminée, fondée sur l'exemplarité éthique, ce qu'il nomme non sans ironie la " mafia des honnêtes gens ", coalition improbable mais nécessaire des bâtisseurs, des intègres, des visionnaires. Il y appelle à sortir de la zone de confort, à briser les cloisons mentales, à " penser Afrique " comme on pense l'horizon : non pas comme une limite, mais comme un appel.

Dans cette perspective, la digitalisation et l'irruption de l'intelligence artificielle sont perçues non comme des menaces exogènes, mais comme des tremplins pour l'autonomisation stratégique du continent. Encore faut-il, selon lui, s'en emparer sans complexe, sans provincialisme, dans une dynamique d'appropriation intelligente et créatrice. Car l'Afrique ne peut plus se contenter d'être le terrain d'expérimentation des autres : elle doit être le laboratoire de ses propres solutions.

Fahim, dans un élan quasi prophétique, résume sa démarche ainsi : " Mon immortalité, c'est faire plus grand que moi pour la postérité ". Par cette formule, il confesse une vérité profonde : le véritable legs d'un homme ne se mesure ni en richesse accumulée ni en notoriété acquise, mais dans les institutions qu'il contribue à ériger, les consciences qu'il éveille, les dynamiques qu'il enclenche.

Hub Africa, à travers ses pages denses et inspirantes, est bien davantage qu'un simple essai : il est un appel à la foi active, un hymne au génie africain, une ode à la volonté de se réinventer.

Il nous invite à croire en une Afrique non pas rêvée mais construite, portée par des femmes et des hommes qui ont refusé la résignation et choisi de se tenir debout. Par-delà les mots, ce livre est un acte. Et comme le dit si bien son auteur : faire, ça fait taire.

Dans l'univers feutré mais stratégique du conseil et de la gouvernance économique, Zakaria Fahim incarne une voix rare

Tite Gatabazi



Source : https://fr.igihe.com/Zakaria-Fahim-ou-l-entrepreneuriat-comme-transcendance.html

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