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Or, la capitale du Nord-Kivu, située de l'autre côté du lac Kivu, demeure un point de référence essentiel pour comprendre la dynamique du conflit.
Dans ce climat d'incertitude, nombre d'habitants de Bukavu cherchent à préparer une éventuelle fuite. Un indicateur marquant de cette anxiété collective réside dans l'afflux massif d'hommes, de femmes et d'enfants au bureau de la Direction Générale de la Migration (DGM).
Ces citoyens tentent d'obtenir le laissez-passer de la Communauté Économique des Pays des Grands Lacs (CEPGL), un document facilitant la circulation entre la République Démocratique du Congo, le Rwanda et le Burundi. Cette ruée vers une autorisation de voyage illustre l'urgence ressentie par de nombreux habitants qui craignent un élargissement des hostilités.
Il convient de souligner que ce phénomène migratoire traduit une double dynamique. D'une part, il met en évidence la volonté de certains de quitter une zone qu'ils jugent à risque, d'autre part, il révèle la difficulté pour les autorités de contenir une panique alimentée par la circulation incontrôlée d'informations souvent infondées.
Dans un contexte où les médias sociaux jouent un rôle central dans la construction de la perception des menaces, le manque de vérification des sources constitue un véritable défi.
En parallèle, cette situation révèle également la fragilité des dispositifs de gestion des crises humanitaires et migratoires.
Les infrastructures administratives, déjà sous pression, doivent faire face à un afflux massif de demandes en très peu de temps. Cela pose la question de la capacité des autorités à anticiper et à gérer de telles situations de tension sans provoquer de chaos supplémentaire.
L'évolution de la situation à Bukavu dans les jours à venir dépendra en grande partie de la manière dont les acteurs en présence, qu'ils soient militaires, politiques ou civils, réagiront face à cette crise latente.
Une communication transparente et responsable, ainsi qu'une gestion efficace des flux migratoires, s'avèrent essentielles pour éviter une aggravation de la psychose collective et des risques de mouvements de population incontrôlés.
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Tite Gatabazi
Source : https://fr.igihe.com/L-imperatif-de-la-responsabilite-dans-le-processus-de-paix-en-RDC.html