Le Rwanda annonce une réforme des pensions qui promet des retraites plus dignes #rwanda #RwOT

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Actuellement, la contribution à la pension est répartie également entre l'employé et l'employeur, chacun versant 3%. À partir de janvier, cette contribution sera doublée, et il est prévu qu'elle augmente progressivement pour atteindre 20% d'ici 2030, avec des hausses annuelles de 2% entre 2027 et 2030.

La RSSB a expliqué que cette augmentation permettra de renforcer l'épargne et de fournir des fonds supplémentaires aux retraités pour améliorer leur qualité de vie. Ces changements auront des répercussions significatives sur les employés, les employeurs et les bénéficiaires de pensions. Pour les travailleurs, cela se traduira par des pensions plus élevées lors de leur retraite, leur offrant ainsi une plus grande tranquillité d'esprit. Pour les employeurs, cela entraînera une hausse des montants versés à la sécurité sociale, tandis que les retraités, en particulier ceux qui recevaient des montants plus faibles, profiteront d'une augmentation notable de leurs pensions.

Le Directeur Général de la RSSB, Regis Rugemanshuro, a précisé que les retraités les plus modestes bénéficieront dès janvier d'une augmentation de leurs pensions, avec une hausse générale de 20% de la pension totale. Par exemple, une personne percevant une pension de 13 000 francs par mois profitera de cette augmentation. À ce jour, plus de 60 000 personnes reçoivent une pension mensuelle au Rwanda, et le fonds de pension de vieillesse contient actuellement au moins 2,6 milliards de francs.

Le Rwanda figure parmi les pays d'Afrique avec les contributions les plus faibles à la pension de vieillesse. Selon le Ministre des Finances et de la Planification, Yusuf Murangwa, le Rwanda offre des contributions plus modestes par rapport aux autres pays africains. En Éthiopie, la contribution peut atteindre jusqu'à 32% dans certains secteurs, tandis qu'en Tanzanie, elle est de 20%, répartie entre l'employé et l'employeur. D'autres pays, comme l'Ouganda, le Burundi ou le Kenya, appliquent des contributions variées, mais généralement plus élevées que celles du Rwanda.

Deux autres changements importants seront introduits lors du calcul de la contribution à la pension. Le salaire de base sera désormais calculé en tenant compte des frais liés au logement et au transport, avant de déterminer la contribution sur le salaire brut.

Introduite en 1962, la contribution à la pension de vieillesse a toujours été insuffisante pour répondre aux besoins des retraités, a expliqué le Ministre Murangwa. Selon des études réalisées en 2012, 2016 et 2020, il est devenu évident que les contributions ne suffisaient pas pour garantir des pensions dignes, ce qui a rendu l'augmentation nécessaire. Bien que le secteur privé, où la majorité des employés sont employés, ait souvent exprimé des réticences, il est désormais convenu que le moment est venu de mettre en œuvre ces changements.

Le Ministre des Finances a également souligné que l'absence d'augmentation des contributions avait conduit à des pensions insuffisantes pour les retraités. Toutefois, il a affirmé que cette décision, bien que difficile, était indispensable pour éviter des conséquences économiques encore plus graves à long terme. Des mesures d'accompagnement seront mises en place pour soutenir ceux qui auront des difficultés à s'adapter, notamment grâce à l'aide de l'État et du Patronat des Employeurs du Rwanda.

Actuellement, seuls 9% des travailleurs dans des emplois formels sont concernés par cette augmentation, car ce sont eux qui cotisent et paient des impôts. L'objectif du gouvernement est d'augmenter ce pourcentage en stimulant le développement du secteur privé.

Le salaire de base, qui n'a pas été révisé depuis 40 ans, demeure un sujet de débat. Instauré en 1974 à 100 francs par jour, son ajustement est désormais envisagé, mais des discussions approfondies sont nécessaires pour éviter tout impact négatif sur l'économie. Le Ministre des Travaux publics et de l'Emploi, Christine Nkulikiyinka, a souligné que la révision du salaire de base constitue un enjeu majeur pour l'avenir économique du pays et doit être abordée avec prudence.

Le Directeur Général de la RSSB a tenu à rassurer la population sur la solidité financière de l'institution. En 2024, la RSSB a enregistré un bénéfice de plus de 418 milliards de francs rwandais, dont 240 milliards proviennent de ses investissements. Depuis 2019, les actifs de la RSSB ont augmenté chaque année de 15%, atteignant actuellement un total de 2,6 milliards de francs. L'institution détient désormais 15% des actifs totaux du pays, investis dans des secteurs rentables tels que la banque, l'industrie, l'hôtellerie et les télécommunications.

La RSSB joue également un rôle important sur le marché de l'emploi, puisqu'elle détient 6,63% des emplois dans le pays à travers ses investissements dans plus de 226 000 postes.

Le Ministre des Finances et de la Planification, Yusuf Murangwa, a déclaré que l'augmentation de la contribution à la pension de vieillesse avait pris du retard parce que le secteur privé avait exprimé des préoccupations sur sa capacité à mettre en œuvre ces changements.
Le Directeur Général de la RSSB, Regis Rugemanshuro, a expliqué que les actifs de l'institution qu'il dirige sont bien gérés et qu'elle génère des bénéfices.
La Ministre des Fonctionnaires et du Travail, Christine Nkulikiyinka, a déclaré que l'augmentation du salaire de base est une décision importante qui doit être prise avec prudence.
Les changements approuvés visent à aider les retraités à percevoir des pensions plus élevées que celles qu'ils recevaient auparavant, tout en soutenant les investissements réalisés sans avoir besoin de recourir à des emprunts à l'étranger.

Alain Bertrand Tunezerwe



Source : https://fr.igihe.com/Le-Rwanda-annonce-une-reforme-des-pensions-qui-promet-des-retraites-plus-dignes.html

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