À la suite d'une recrudescence inquiétante de cas de variole du singe, principalement en République Démocratique du Congo (RDC), l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) envisage de déclarer une " urgence de santé internationale ".
Le chef de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a annoncé qu'un comité d'experts serait convoqué sous peu pour faire face à cette épidémie qui gagne du terrain en Afrique centrale.
Sur son compte X, il a dit : " Face à la propagation de la variole du Singe en dehors de la RDC, et au risque potentiel d'une propagation internationale supplémentaire à l'intérieur et à l'extérieur de l'Afrique, j'ai décidé de convoquer un Comité d'urgence en vertu du Règlement Sanitaire International pour me conseiller sur la question de savoir si l'épidémie représente une urgence de santé publique de portée internationale ".
Il a tenu à préciser que le comité se réunira dès que possible et sera composé d'experts indépendants issus de diverses disciplines pertinentes du monde entier.
Depuis le début de l'année, plus de 11 000 cas ont été recensés, avec 450 décès en RDC, et des cas sporadiques signalés dans les pays voisins tels que le Rwanda, le Burundi, l'Ouganda et le Kenya.
Ce scénario rappelle la propagation mondiale du virus entre juillet 2022 et mai 2023, qui avait déjà poussé l'OMS à une première déclaration d'urgence internationale.
Selon Antoine Gessain, professeur à l'Institut Pasteur en France, il est essentiel de déterminer si l'augmentation des cas en RDC est due à une véritable flambée épidémique ou à une meilleure capacité de diagnostic et de suivi des cas. " Le variant actuel, Clade Ib, n'a pas encore été prouvé scientifiquement plus virulent ou mortel que les précédents ", précise-t-il.
La variole du Singe, identifié pour la première fois chez l'homme en 1970 en RDC, le virus Mpox, serait transmise par des animaux, probablement des écureuils des forêts d'Afrique centrale.
Malgré sa transmission originelle de l'animal à l'homme, le virus a depuis lors occasionné plusieurs épidémies localisées.
Selon des résultats de recherche, en France et dans d'autres pays développés, le virus continue de circuler discrètement, bien que contrôlé par des mesures de santé publique rigoureuses qui inclue l'usage d'antiviraux et de vaccins.
En revanche, l'Afrique fait face à une menace plus grave en raison de systèmes de santé moins robustes et d'une population à haut risque, notamment les enfants et les personnes immunodéprimées.
Bazikarev