La province du Nord Kivu est sous état de siège, mais on n'y aperçoit aucune efficacité. Le gouvernement a décrété des patrouilles de la police et de l'armée, sans en définir les éléments et décliné le contenu.
Voilà que les militaires eux-mêmes interdisent " le vagabondage ".
Les nombreux couacs et approximations témoignent d'un manque flagrant de stratégie et de visibilité de la part des autorités.
Les observateurs pointent du doigt cette incapacité à communiquer de manière efficace, déplorant notamment le recours fréquent à des éléments de langage standardisés et les erreurs répétées.
Chaque jour apporte son lot de drames, comme en témoigne la fusillade survenue le mercredi 10 avril dans un quartier habituellement épargné par les violences.
Cette attaque, survenue en plein après-midi à un carrefour très fréquenté, a choqué la population locale. Les autorités ont réagi rapidement en exhibant les armes supposément utilisées lors de l'attaque, mais ces mesures semblent insuffisantes pour rassurer la population et restaurer un sentiment de sécurité.
Les Forces armées de la RDC (FARDC) font régulièrement l'objet d'accusations d'assassinats ou de braquages, contribuant ainsi à l'instabilité et à l'insécurité dans la région.
La réaction de la police, qui a annoncé dès le lendemain de la fusillade l'arrestation de trois soldats et deux miliciens, est louable mais ne suffit pas à dissiper les inquiétudes quant à l'efficacité des mesures prises pour garantir la sécurité des citoyens.
En outre, la rapidité avec laquelle un membre de la garde républicaine a été condamné à mort seulement quatre jours après le meurtre d'un civil dans un restaurant témoigne d'une justice expéditive, qui soulève des questions quant à l'équité des procédures judiciaires.
La situation à Sake, autrefois considérée comme un rempart contre les violences à Goma, illustre l'ampleur du problème. Cette localité est désormais décrite comme une "bourgade fantôme", ce qui souligne l'incapacité des autorités à assurer la sécurité et le bien-être des populations dans la région.
Dans l'ensemble, la communication erratique et les actions incohérentes des autorités contribuent à l'instabilité et à l'insécurité qui règnent à Goma et dans ses environs.
Une approche plus stratégique et cohérente est nécessaire pour faire face à ces défis complexes et restaurer la confiance des citoyens dans les institutions gouvernementales.
Tite Gatabazi
Source : https://fr.igihe.com/Communication-chaotique-les-defis-de-Goma-face-aux-couacs-politiques.html